Personas littéraires: comment Mythoria vous donne une voix qui est vraiment la vôtre

Qui raconte l'histoire change l'histoire. En écriture, humaine ou assistée par IA, définir une persona — le rôle, le ton et le point de vue du narrateur — influence le rythme, le vocabulaire, les dialogues et même l'émotion. Ce guide vous montre, de manière directe et sans fioritures, comment choisir des voix (avec des exemples concrets), ce que Fernando Pessoa nous a appris, et comment tout cela se transforme en fonctionnalité au sein de Mythoria.
Pourquoi parler de personas (humaines et IA)
Si vous avez déjà dévoré deux ou trois livres du même auteur en pensant « hmm, ça sonne toujours pareil », ce n'est pas une impression. Beaucoup de gens consolident une voix et y reviennent sans cesse — c'est le cas des best-sellers et page-turners à la Dan Brown, et c'est ce que fait l'IA si vous ne lui dites pas qui elle est au moment d'écrire. Concrètement, la persona est le rôle que vous donnez au modèle : chroniqueuse urbaine ironique, conteur de village, détective laconique des années 50… Ce n'est pas un simple artifice : cela oriente ce qui entre (le type de détail que le narrateur recherche) et ce qui sort (le style et la structure du texte).
Les bonnes pratiques pour créer un prompt pour une Intelligence Artificielle sont claires : définir une bonne persona dès le départ garantit des réponses et un contenu plus cohérents et plus proches de ce que l'auteur recherche.
Les points de vue qui façonnent la voix
POV = qui raconte + d'où il voit.
Première personne — 1re
Le narrateur est dans l'histoire. Intimité maximale, vision partielle — et parfois peu fiable (le « je » peut se tromper ou mentir). Ex. : « J'ai quitté la maison, convaincu que le plan allait fonctionner. » Pensez au « je » si particulier de Meursault dans L'Étranger de Camus ou, à l'étranger, au classique Holden de L'Attrape-cœurs.
Deuxième personne — 2e
Le narrateur s'adresse directement à vous. Immersion instantanée et rare complicité. Ex. : « Tu serres ton manteau et tu te dis que ça va bien se passer. » C'est le clin d'œil méta de Calvino dans Si par une nuit d'hiver un voyageur, mais c'est aussi le procédé magistral de Michel Butor dans La Modification. Idéal pour les expériences interactives.
Troisième personne limitée — 3e
(focalisée)
La caméra se colle à un personnage, et nous voyons à travers ses yeux. C'est l'astuce d'immersion de Harry Potter : nous sommes presque toujours dans le regard de Harry. Ex. : « Ana serra son manteau ; elle pensait que le plan allait fonctionner. »
Troisième personne omnisciente — 3e
(œil de Dieu)
Le narrateur sait tout, commente, saute dans le temps, anticipe les destins. C'est la marque des grands romanciers du XIXe siècle, comme Balzac dans Le Père Goriot. Ex. : « Ana croyait au plan ; elle était loin de se douter que Rui l'avait déjà saboté. »
Objective / Cinématographique
Pas d'accès aux pensées, seulement ce qui est observable — comme une caméra de cinéma. Hemingway en était un maître (voyez sa nouvelle « Collines comme des éléphants blancs »). Ex. : « Ana serre son manteau. Il pleut. Un train passe ; elle ne bouge pas. »
Les dimensions d'une persona
Pour que Mythoria soit à la fois simple d'utilisation et puissant, nous sommes partis de cinq dimensions fondamentales et avons ajouté trois dimensions complémentaires que vous pouvez activer pour un réglage plus fin. L'objectif est que votre voix soit claire, cohérente et adaptée au lecteur — sans avoir besoin d'une table de mixage avec vingt boutons.
Ton
Du sérieux à l'humoristique. Un texte sérieux privilégie la gravité et le silence (« Le silence après la nouvelle fut total ») ; l'humour désamorce la scène avec légèreté (« La nouvelle est tombée, et le silence qui a suivi a fait la sourde oreille »). Le ton est la couleur émotionnelle de la page — il modifie les perceptions et les attentes.
Formalité
Du familier à l'académique. « Ça va mal tourner, cette histoire » est intime et direct ; « Tout indiquait une escalade des incidents » est distant et technique. La formalité définit la proximité avec le lecteur et les conventions du contexte (conte, chronique, biographie, rapport).
Rythme
Contemplatif ou accéléré. Les phrases longues et imagées invitent à la respiration ; les phrases courtes et les verbes d'action propulsent la lecture. Rythme lent pour l'atmosphère et la réflexion ; rythme rapide pour l'aventure, la comédie et la tension.
Vocabulaire
Simple ou érudit. « La rivière coulait vite » communique sans friction ; « Le courant tumultueux se précipite, trouble, en tourbillons » apporte densité et précision. Le choix dépend de l'âge cible, du genre et de l'intention (charmer, enseigner, documenter).
Fictionalité / Factualité (Historiographie)
De la licence poétique à la rigueur factuelle. À l'extrême de la fiction, la clé de voûte « bâille, vieille de plusieurs siècles » ; du côté des faits, « Le Pont de Pierre fut achevé en 1373 ; la clé de voûte présente une corrosion uniforme — probablement d'origine locale ». Lorsque vous penchez vers la factualité, la persona devient historienne : dates, lieux, personnes réelles, terminologie précise et zéro invention — parfait pour des chapitres scolaires, des guides de musée ou des biographies.
Densité de dialogue
C'est la proportion de discours direct par rapport à la narration. Une forte densité de dialogue accélère le rythme, nous rapproche des personnages et crée de l'énergie (« — Tu gardes ça ? — Oui. »). Une faible densité laisse place à la description, à l'introspection et à la construction du monde. Le secret est d'alterner : une conversation sans décor devient un théâtre de « têtes parlantes » ; un récit sans dialogue risque l'« infodump » (surplus d'informations).
Sensorialité (ou : imagerie/description)
La mesure dans laquelle vous faites appel aux sens et à la matérialité du monde. Faible : « Rita a traversé le pont ». Élevée : « Le granit humide lui a rendu le froid dans les paumes ; la rivière sentait la pluie gardée en réserve ». Bien utiliser la sensorialité augmente l'immersion et ancre le souvenir chez le lecteur. En abuser, c'est risquer un style trop précieusement littéraire.
Sous-texte / Ironie
C'est ce qui n'est pas dit, mais se comprend — et les tensions entre le sens littéral et le sens profond. Direct : « Elle était en colère ». Sous-texte : « Elle sourit lentement. Encore une fois ». Ironie : « Un plan impeccable — surtout la partie où il échoue ». Le sous-texte ajoute des couches de lecture et de l'intelligence au récit ; pour un public jeune ou dans des textes didactiques, utilisez-le avec parcimonie pour ne pas perdre en clarté.
Pessoa & Cie : les hétéronymes, ou l'art des personas
Dans la littérature mondiale, Fernando Pessoa est un cas d'école. Cet immense écrivain portugais ne s'est pas contenté de pseudonymes : il a inventé des hétéronymes, des auteurs fictifs dotés de leur propre biographie, style et vision du monde. C'est, au fond, un système de personas avant l'heure.
- Alberto Caeiro regarde le monde sans métaphysique : « Le fleuve n'est pas un symbole ; c'est de l'eau qui coule. »
- Ricardo Reis est le stoïcien classique aux odes mesurées : « Accepte ce que les dieux apportent ; le reste est écume. »
- Álvaro de Campos est la ville enfiévrée, du cri futuriste à l'intimité du Bureau de Tabac : « Moteurs ! La ville palpite et moi avec elle. »
- Bernardo Soares, dans Le Livre de l'intranquillité, écrit dans la pénombre de la pensée : « La vie me file entre les doigts comme du sable pensif. »
La morale : dans Mythoria, nous ne faisons pas d'imitations mécaniques — nous captons des intentions stylistiques. « À la Pessoa » - en nous inspirant de l'esprit et de l'intention de l'auteur.
Comment cela prend vie dans Mythoria
Les 5 personas essentielles — description, POV, quand les utiliser et exemple détaillé
Vous voulez démarrer rapidement, sans perdre en nuance ? Voici cinq voix conçues pour les familles, les groupes et les entreprises. Chaque fiche combine description, POV recommandé, quand l'utiliser et un exemple détaillé basé sur le même scénario (Rita trouve une vieille clé sur un pont de pierre) pour que vous puissiez voir la différence en pratique.
1) Le Conteur d'histoires
POV recommandé : 1re
personne ou 3e
limitée.
Description : Une voix chaude, empathique et émotive, avec la cadence d'un grand-père qui raconte une anecdote. Elle se concentre sur les sentiments, les relations et la morale — transformant les souvenirs en contes touchants.
Quand l'utiliser : souvenirs de famille, l'histoire d'un couple, contes pour enfants.
Exemple : « Quand Rita a ramassé la clé, j'ai senti le même frisson que lorsque ma grand-mère disait "les vieilles choses demandent le respect". La rivière s'est tue un instant, comme pour nous écouter. Nous avons glissé la clé dans notre poche, tout contre notre cœur, et nous nous sommes promis de revenir, non pas pour chercher des trésors, mais pour nous souvenir que les histoires, quand elles tiennent dans une main, durent toute une vie. »
2) Le Narrateur aventurier
POV recommandé : 2e
personne ou 3e
limitée (multi-focalisation).
Description : Transforme le banal en épique ; langage énergique, imagination débridée et touches de fantaisie. L'enfant (ou l'adulte !) devient le héros de sa propre épopée.
Quand l'utiliser : histoires pour enfants/ados (dinosaures, fées, espace), voyages et événements vécus comme une mission.
Exemple : « Le pont se dresse devant toi tel un dragon de pierre. Tu mets la main dans ta poche et la clé tinte : c'est le signal. La carte n'est pas sur le papier — elle est dans les lumières du fleuve. "Mission Rita, phase un : localiser la serrure secrète." Tu sens le vent te pousser en avant, comme un chevalier. Si tu échoues, ce n'est pas grave : les héros aussi apprennent. Mais si tu réussis, eh bien… les portes qui s'ouvrent racontent des histoires que personne n'oublie. »
3) Le Reporter amusé
POV recommandé : 3e
objective/limitée (avec des apartés humoristiques).
Description : Une chronique animée, légère et pleine d'humour ; capte la dynamique de groupe, les blagues internes et les petites manies — comme un reportage en direct.
Quand l'utiliser : groupes d'amis, équipes sportives, collègues ; fêtes, voyages et événements d'équipe.
Exemple : « 16h03 — incident sur le Pont de Pierre. L'agent Rita identifie un "objet métallique non identifié". Premières réactions : "C'est un trésor !" (Mauro, l'enthousiaste), "Ça vient de la cantine !" (Béa, la réaliste). On procède à l'expertise : rouille, poids modéré, brillance nulle mais charisme élevé. Délibération du groupe : garder la clé, prendre une photo avec des grimaces et inventer trois théories. Résultat : mission accomplie, souvenir garanti et un nouveau chapitre dans la chronique de la bande. »
4) L'Éducateur bienveillant
POV recommandé : 2e
personne et 1re
du pluriel (didactique).
Description : Patient, clair et encourageant ; utilise des questions simples, des jeux d'imagination et des exemples concrets. Il enseigne presque sans qu'on s'en aperçoive.
Quand l'utiliser : maternelle, supports pédagogiques, thérapie par le conte (peurs, compétences sociales).
Exemple : « Sais-tu ce qu'est une clé ? C'est un objet qui ouvre des choses fermées. Parfois, elle ouvre des portes ; d'autres fois, des idées. Aujourd'hui, Rita a trouvé une clé sur le pont. Réfléchissons ensemble : en quelle matière est-elle faite ? Quel temps fait-il — est-ce que ça sent la pluie ? Si la clé pouvait parler, que dirait-elle ? Maintenant, faisons une expérience : dessinons le pont, collons un papier avec le mot "secret" et écrivons ensemble ce que nous pensons qu'il y a de l'autre côté. Tu vois ? Apprendre, c'est aussi une aventure. »
5) Le Chroniqueur institutionnel
POV recommandé : 3e
objective (ou 3e
limitée avec rigueur factuelle).
Description : Claire, factuelle et respectueuse ; célèbre les étapes importantes et les biographies sans être ennuyeuse ; organise l'information avec des dates et des noms propres.
Quand l'utiliser : histoires d'entreprise, hommages, mémoires biographiques.
Exemple : « Rita a trouvé la clé à 16h03, sur le parapet est du Pont de Pierre. L'objet présente une corrosion lamellaire homogène et une typologie compatible avec une fabrication du XIXe siècle. Le groupe a décidé de préserver la pièce et d'enregistrer le lieu, en prévision d'une consultation ultérieure auprès du musée municipal. La découverte a été marquée par une photographie d'archive et une brève note de terrain. »
Expérience utilisateur (UX) : un clic et vous obtenez une voix cohérente pour votre livre. Besoin de plusieurs perspectives ? Verrouillez la persona par chapitre.
Persona personnalisée (pour ceux qui aiment peaufiner)
Choisissez le POV et ajustez le Ton, la Formalité, le Rythme, le Vocabulaire et la Fictionalité/Factualité. Activez des techniques comme le discours indirect libre, le narrateur non fiable ou le fait de briser le 4e mur. Une fois le résultat parfait, sauvegardez-le comme preset (préréglage) — et il sera prêt pour votre prochain livre.
Et vous — quelle persona littéraire êtes-vous ? ✨
Dites-moi : Sage de village, Chroniqueuse électrique, Rêveuse lucide… ou inventons la vôtre de A à Z ? Mythoria vous donne la voix ; vous lui donnez le monde. 🚀
Maintenant que vous connaissez les voix de Mythoria, quelle est la vôtre ?
Si votre boussole pointe vers la tendresse et la mémoire, vous êtes Le Conteur d'histoires : vous donnez corps aux affects, vous écrivez avec le cœur et vous trouvez un sens dans le plus petit geste. Si vous préférez transformer chaque jour en aventure, enfilez la cape du Narrateur aventurier : vous prenez le quotidien et le propulsez vers l'épique — parce que chaque enfant mérite de se sentir le héros de sa propre page.
Si ce qui vous attire le plus est l'énergie des groupes, vous êtes peut-être Le Reporter amusé : vous avez l'œil pour le détail qui fait sourire, vous conservez les blagues internes et vous faites de chaque événement un moment inoubliable. Lorsque vous voulez enseigner avec soin et proximité, faites appel à L'Éducateur bienveillant : des questions simples, des exemples clairs, un pas après l'autre — et, soudain, apprendre devient léger. Et, lorsque l'occasion exige respect, dates et clarté, endossez le rôle du Chroniqueur institutionnel : vous célébrez les étapes clés, vous racontez l'histoire telle qu'elle s'est produite et vous laissez une trace qui honore les gens.
Choisir est simple : pensez à qui doit parler (POV), à qui vous parlez (âge, contexte) et avec quelle intention (émouvoir, faire vivre une aventure, documenter, enseigner). À partir de là, choisissez l'une de ces cinq personas, générez un extrait et ajustez au besoin avec les dimensions (Ton, Formalité, Rythme, Vocabulaire, Fictionalité/Factualité). Si nécessaire, ouvrez les options de réglage fin (Densité de dialogue, Sensorialité, Sous-texte/Ironie) et apportez la touche finale.
Prêts à commencer ? Choisissez votre persona, écrivez la première ligne et laissez Mythoria s'occuper du reste. Votre histoire a déjà une voix — il ne manque plus qu'à imaginer. 🚀